Pierre
Explorateur du dimanche
En plein hiver, au coeur de la Charente, se dessine un événement international majeur. Angoulême se transforme pendant quelques jours en capitale mondiale de la bande dessinée. L’occasion pour nous de visiter cette ville millénaire, résolument tournée vers l’avenir, et fidèle à ses traditions.
Anglais, japonais, finnois...toutes les langues cohabitent du côté de la capitale charentaise. Mais que peut-il bien se passer du côté d’Angoulême ? Le tournage d’un blockbuster ? La délocalisation des Oscars ? Et bien, c’est presque cela dirons-nous ! Le temps de plusieurs jours, la ville devient le centre mondial du 9ème art grâce à son célèbre festival international de la bande dessinée. L’occasion fait le larron, cap vers Angoulême pour prendre la mesure de l’événement !
Un festival au coeur de la vieille-ville d'Angoulême
Ce qui donne un charme fou à ce festival, c’est déjà son emplacement. Contrairement aux salons ou foires plus traditionnels, le festival international de la bande dessinée d’Angoulême investit le centre-ville dans son ensemble. De nombreux chapiteaux se répartissent à travers la ville-haute et permettent de déambuler à travers la richesse de son patrimoine. La bande dessinée est d’ailleurs partout. Outre les fresques murales ou panneaux de rue en forme de bulles qui font la réputation d’Angoulême, tous les commerçants jouent le jeu avec des vitrines colorées et dessinées. On croise même un Obélix...en chocolat ! Tout de suite dans l’ambiance, on décide de sillonner le centre-ville et son architecture remarquable pour aller à la rencontre des auteurs.
Première halte : les célèbres Halles d’Angoulême qui datent de 1888 et s’inspirent des Halles centrales de Paris. Effectivement, il y a un faux-air du pavillon Baltard, vestige du ventre de Paris. Outre les excellents produits locaux qu’on y trouve, son parvis abrite le temps du festival le chapiteau de l’espace “Para-BD”, notre coup de coeur. On y retrouve ici des pièces d’occasion, des petits trésors de la bande dessinée et de ses produits dérivés : albums de collection, dessins originaux, objets collector...une vraie caverne d’Ali Baba !
Cap ensuite vers la Place du Champ de Mars, au bout de la rue Hergé et rue Goscinny (y’a pas de hasard !) promenade piétonne principale de la ville, très agréable à explorer. On retrouve ici “Le Monde des Bulles” regroupant toutes les plus grandes maisons d’édition franco-belges, ainsi que les éditeurs de Comics. Ici, l'effervescence de la foule est au rendez-vous, c’est souvent l’opportunité unique pour les fans de rencontrer leur auteur préféré et de repartir avec une BD dédicacée. Les queues sont d’ailleurs parfois longues pour obtenir son graal : un crayonné de son idole. De véritables rock-stars ces dessinateurs on vous dit !
Avant de repartir au pied de la célèbre cathédrale Saint-Pierre, et sa façade finement sculptée et de l’Hôtel de Ville d'Angoulême, nous déambulons à travers les ruelles du vieux-centre, toujours en haut des remparts, où se cachent de nombreux petits restaurants. Nous méritons bien une pause après cette première matinée à "buller".
Quand New York s’appelait Angoulême...
Direction donc le “Nouveau Monde”, un incroyable espace où la bande dessinée investit littéralement la rue jusqu’à la place New York. D’ailleurs à ce sujet, saviez-vous que New York a porté le nom d’Angoulême pendant plus d’un siècle ? C’était au temps de la Renaissance et Verrazzano, expéditeur qui avait découvert ce nouveau monde, l’avait nommé ainsi en l’honneur de son commanditaire, François 1er, alors comte d’Angoulême...Une sacré belle histoire que nous pourrions imaginer...en bande dessinée ! Revenons à nos moutons, en l'occurrence au chapiteau du “Nouveau Monde” qui abrite ici la bande dessinée indépendante et alternative, des oeuvres qui apportent richesse, liberté d'expression et diversité au 9ème art.
Après un passage à “Manga City” site en dehors des remparts, réservé à ce véritable art-de-vivre nippon, nous repartons vers d’autres cieux, mais l’envie de revenir à Angoulême aux beaux jours, pour visiter le musée de la bande dessinée, le musée du papier et profiter de la Coulée Verte le long de la Charente, poumon vert de la ville permettant une balade à pied ou en vélo très nature sur plusieurs kilomètres. On nous chuchote aussi dans l’oreillette qu’un projet de parc d’attraction sur le thème de la bande dessinée, Imagiland, verra le jour en 2023...on a hâte !
Séjourner en camping à proximité
Rencontrer un dessinateur
Stationner en dehors du centre-ville
L'espace "Para-BD" et ses collections
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